La vision pédagogique de Potion Magique
La Philosophie de Potion Magique
Au carrefour de l’éducation populaire, de la pédagogie Freinet et des racines orales de la philosophie, Potion Magique est un espace convivial où l’on retourne à la profondeur des textes.
Pourquoi "Potion Magique" ?
Parce que les premiers philosophes de France… étaient des druides !
Longtemps perçus comme d’énigmatiques sorciers pratiquant des arts obscurs, les druides étaient en réalité des intellectuels. Parlant plusieurs langues, lisant le grec et le latin, ils jouaient un rôle clé dans l’éducation, la justice et la diplomatie des peuples gaulois.
Leur véritable potion magique, c’était le savoir !
De quoi nous inspirer encore aujourd’hui, et nous donner envie de concocter nos propres concepts.

La philosophie est un trésor
mais un trésor bien gardé.

En quête de sens, beaucoup d’entre nous ont pu, à un moment donné, désirer se tourner vers la philosophie.
Par où commencer ? Le plus souvent, par des médias de vulgarisation : magazine, documentaire, podcast… Il existe des centaines de portes d’entrée vers la philosophie, qui permettent de se familiariser avec la vie des philosophes et leurs idées les plus connues.
Et ensuite ? Si on veut aller plus loin, il n’y a pas d’alternative : il faut aller à la source, c’est à dire au contact des philosophes eux-mêmes et de leurs textes.
C’est là que ça se complique. On va chez son libraire préféré, on achète son premier livre de philo, et de retour chez soi on déchante rapidement à la lecture des premières lignes.

En voici quelques exemples…
« J’entends par cause de soi ce dont l’essence enveloppe l’existence, ou ce dont
la nature ne peut être conçue que comme existante. »
« Je vais vous dire trois métamorphoses de l’esprit : comment l’esprit devient chameau, comment le chameau devient lion, et comment enfin le lion devient enfant. »
« Le savoir qui est d’abord, ou qui est immédiatement notre objet ne peut être autre que celui qui est lui-même savoir immédiat, savoir de l’immédiat ou de ce qui est. »
« Tout art et toute investigation, et pareillement toute action et tout choix tendent vers quelque bien, à ce qu’il semble. Aussi a-t-on déclaré avec raison que le Bien est ce à quoi toutes choses tendent. »
Tous ces livres, j’ai failli m’arrêter à leur première page. Mais avec le temps ils sont devenus mes ouvrages de cœur, malgré leur aspect intimidant.
C’est là tout le problème de la philosophie : elle est née dans la rue, avec des questions simples, concrètes et ouvertes à tous ; mais aujourd’hui elle est presque devenue inaccessible.
Alors comment faire pour se lancer dans la philosophie ?
Tout le monde peut lire de la philo
C’est juste une question de méthode.


Je m’appelle Jean-Michel Knutsen et rien dans la vie ne me prédisposait à étudier la philosophie.
Au lycée, comme beaucoup d’autres élèves, je suis complètement passé à côté. Et une fois qu’on a manqué ce rendez-vous-là, la philo c’est souvent terminé pour toute la vie.
Mais je me suis accroché. Je sentais bien qu’il y avait là quelque chose de magique qui méritait tous mes efforts. C’est pourquoi, après une première expérience professionnelle, j’ai repris mes études et je me suis inscrit en fac de philo. Je me disais : « Ça y est ! Tu vas enfin avoir accès à tout ! » Et puis le premier cours a eu lieu. C’était sur l’Éthique de Spinoza… et je n’ai rien compris !
J’avais l’impression d’essayer de sauter sur un carrousel lancé à pleine vitesse, et de me faire éjecter à chaque fois.
J’ai passé des jours à chercher une clé de lecture. Un moyen de rentrer dans le texte, de comprendre ce que Spinoza essayait de faire. Et un soir j’ai finalement trouvé des enregistrements audio de Gilles Deleuze à l’Université de Vincennes. Ça a été comme un coup de tonnerre. D’après Deleuze, il y a une possible lecture souterraine de l’Éthique, en lisant avant tout les commentaires que Spinoza se fait à lui-même dans certains paragraphes. C’est comme un chemin dérobé que l’on pourrait emprunter pour, loin de la froide logique du texte, entendre la voix chaleureuse de Spinoza.
J’ai repris le livre, appliqué la méthode de Deleuze, et d’un coup tout m’a semblé plus lumineux ! Je pouvais lire l’Éthique !
Ce moment a été un déclencheur pour moi : avec la bonne méthode, tout le monde peut lire de la philo.
Une pédagogie décalée
Mettre en récit les quêtes philosophiques

Après avoir obtenu le CAPES, je suis devenu professeur de philosophie en Terminale.
Et comme pour donner le ton, j’ai organisé mon premier cours de l’année à l’extérieur de la classe, sous forme de visite du lycée.
Nous avons commencé par nous rendre au CDI, où j’ai expliqué qu’il y a plus de 2000 ans il existait déjà des bibliothèques, et que l’une d’entre elles se trouvait à Athènes, dans une école qui s’appelait l’Académie. Et dans cette bibliothèque, il y avait un élève pas comme les autres qui s’appelait Aristote. Il en avait assez d’entendre son maître Platon lui dire que pour comprendre le monde il fallait étudier les mathématiques. Aristote, lui, rêvait plutôt de voyager.
A ce moment précis de l’histoire, nous sommes sortis du CDI, et nous avons commencé la visite de leur propre lycée. Lieu après lieu, j’ai raconté à mes élèves les étapes des voyages d’Aristote, jusqu’à son retour à Athènes pour créer sa propre école.
Mon cours s’est alors terminé sur une simple question: « A votre avis, comment s’appelait l’école d’Aristote ? » Je leur ai ensuite donné un indice : « C’était autrefois une colline où il y avait des loups (« lycos »). Alors, vous ne voyez pas ? »
L’école d’Aristote s’appelait le Lycée.
En faisant résonner le sens oublié du lycée et de ses composantes (de la bibliothèque au gymnase), j’avais apporté du sens aux murs de béton gris.
Désormais nous avions conscience, marchant et philosophant, d’être les disciples d’Aristote.

Les plus belles leçons sont celles qui nous transforment.
Notre regard sur le monde change, et nous encourage à changer nous-mêmes, en dépassant nos peurs.
Prendre confiance en soi
et oser se lancer


La philosophie peut sembler intimidante, mais elle est à la portée de tous.
Je crois intimement que chacun a en lui les ressources pour comprendre les plus grands textes et y puiser des forces insoupçonnées.
Ce n’est pas une question de talent ou de prédisposition, mais de méthode et de confiance.
C’est pour cela que j’ai créé Potion Magique. Un espace d’apprentissage radicalement accessible (sans aucune connaissance préalable) où la pédagogie est à la fois originale et rigoureuse.
Les ingrédients de cette potion magique ne sont pas secrets ! Il s’agit d’histoires philosophiques inspirantes, d’expériences de pensée stimulantes, et de défis ludiques pour se confronter aux plus grands penseurs.
Je vais tout mettre en oeuvre pour vous accompagner et vous encourager à franchir le pas pour découvrir que, oui, vous pouvez lire de la philosophie par vous-même.