Le rêve du papillon
La continuité entre les êtres dépasse nos catégories préconçues.
Jadis, Zhuangzi rêva qu’il était un papillon voltigeant, satisfait de son sort et ignorant qu’il était Zhuangzi. Mais brusquement il s’éveilla et s’aperçut avec étonnement qu’il se tenait là, indiscutable et massif. Il ne savait pas si c’était Zhuangzi rêvant qu’il était un papillon, ou un papillon rêvant qu’il était Zhuangzi.
Entre Zhuangzi et un papillon, il doit bien exister une différence ! C’est là ce qu’on appelle la métamorphose des êtres.
L'essentiel
Ce texte est souvent compris avec un regard occidental : on y voit une réflexion sur le rêve et la réalité, que l’on résume parfois en disant « la vie est un songe ».
Mais le texte se termine par une phrase qui remet complètement en cause cette première analyse : « C’est là ce qu’on appelle la métamorphose des êtres. » Métamorphose ? Passage de l’un à l’autre ?
La philsophie occidentale dit : c’est l’un OU l’autre. Mais Zhuangzi nous dit : c’est l’un ET l’autre. Métamorphose, ici vient du mot wuhua, proche de biànhuà, qui signifie « le passage d’une catégorie d’être à l’autre ».
Ce dont parle ce texte, c’est de la continuité entre les êtres, et de la surprise qu’elle crée en nous.
Des ressources pour aller plus loin
Le papillon que je suis
DongGuozi a demandé à Zhuangzi : “Où est donc ce que vous appelez le Dao?”
“Partout” a répondu Zhuangzi.





